Le sevrage consiste à séparer les poulains des mères. Généralement il est réalisé aux alentours des 6 mois du poulain. Un âge ou celui-ci est capable d’être « autonome » tant au niveau des interactions sociales avec ses congénères, que de sa capacité à s’alimenter seul.
Cependant le sevrage entraine un profond stress d’ordre alimentaire, émotionnel, et social. Les poulains risques alors de perdre du poids, de développer une réactivité exacerbée et des tics. Il est donc important de bien préparer le sevrage afin d’éviter ces désagréments.
Dans ce post nous nous focaliserons sur les aspects alimentaires.
Quelque soit le mode de sevrage choisi le sevrage marquera le passage d’une alimentation basé sur le lait de la mère à une alimentation « solide ». La plupart de temps, par mimétisme, les poulains commencent progressivement à manger du fourrage (herbe et/ou foin) et un peu d’aliment avec sa mère.
Cependant une complémentation au moins 3 semaines avant la date de sevrage avec un aliment spécifique est conseillée. Cette complémentation permettra une adaptation progressive de la flore digestive du poulain. Contenant du lait, le floconné Via Foal Evolution (lien vers la fiche produit) est particulièrement adapté pour réaliser cette transition. Il est conseiller de poursuivre l’alimentation au Via Foal Evolution pendant les 2 mois qui suivrons le sevrage.
Gérer les apports d’amidon
Si l’alimentation traditionnelle des chevaux faisait la part belle aux céréales, depuis
quelques temps un nouveau mouvement laisserait entendre que pour bien nourrir un cheval il faudrait supprimer les céréales de son alimentation. Qu’en est-il vraiment ?
L’amidon qu’est-ce-que c’est ?
La molécule incriminée dans les céréales est l’amidon. L’amidon est la principale molécule de réserve énergétique des plantes. Certaines parties de la plante, comme les graines des céréales ou les tubercules des pommes de terre, en sont particulièrement bien pourvues.
À quoi sert l’amidon dans l’alimentation ?
L’amidon est une source d’énergie polyvalente
pour le cheval athlète. Elle est digérée à 60 % dans l’estomac avant d’être scindée en molécule de glucose dans l’intestin et de rejoindre le sang comme source d’énergie.
Pourquoi les excès d’amidon peuvent-il être problématiques ?
L’estomac du cheval a une capacité de digestion de l’amidon limité. Un apport d’amidon trop important risque d’entrainer :
– Des fermentations pouvant générer des ulcères gastriques
– Un transfert de l’amidon directement vers le gros intestin, sans avoir été digéré suffisamment dans l’estomac, causera une – perturbation de la flore intestinale (risque de colique et de fourbure)
– Un apport de glucose dans le sang trop important pouvant engendrer des problèmes métaboliques.
Conclusion : l’amidon, un nutriment indispensable à apporter avec modération.
L’amidon est une source d’énergie indispensable pour le cheval athlète. Cependant, il est recommandé de ne pas dépasser 1g / Kg de poids vif / repas (soit 500g / repas pour un cheval de 500 kg). Concrètement cela représente par repas (pour un cheval de 500 kg) :
– 830 g d’Orge
– 1,2 kg d’Avoine
– 2,5 kg d’EG Energie Contrôlée 1.8 kg d’EG Energie Libre
La solution la plus simple pour limiter les apports d’amidon reste de fractionner les apports en 2 ou 3 (voir 4) repas par jour.
Les ulcères gastriques
Les ulcères gastriques sont une affection très fréquente chez les équidés. Du fait de leurs fortes prévalences, des contre- performances sportives associées et du coût des traitements, les ulcères peuvent avoir un impact majeur sur le résultat d’une écurie.
Un ulcère est une altération de la paroi de l’estomac. Selon sa localisation et la gravité de la lésion, ses conséquences peuvent êtres plus ou moins importantes : mauvais état général, baisse d’appétit, coliques récurrentes, nervosité, agressivité, rétivité au travail, grincements de dents, contre-performances. En cas de présence de signes d’ulcères, il convient de se rapprocher de son vétérinaire afin de mettre en place le traitement adapté.
Les bonnes pratiques afin d’éviter ou de limiter l’apparition des ulcères gastriques :
– Plus l’intensité du travail est importante plus il faut être attentif.
– Etre attentif au fait que l’animal ait suffisamment accès au fourrage (notamment la nuit). Attention la paille en tant que fourrage augmente les risques d’ulcère.
– Une ration trop riche en amidon est également un facteur de risque. <1g d’amidon par kg de poids vif et par repas. Il est donc important de fractionner au maximum les repas.
– Le manque d’eau est également un facteur de risque. Attention au bon fonctionnement des abreuvoirs.
– Les aliments favorisant la mastication (donc la production de salive) et riche en luzerne aiderons à tamponner l’acidité gastrique.